La difficulté d'être

La difficulté d'être

Jean Cocteau

Language: French

Pages: 289

ISBN: 2268008169

Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub


The Contextual Life review quote:

Jean Cocteau, who died at the age of 74 in 1963, was a man of many talents—a poet, a novelist, a filmmaker, and an artist. He wrote the libretto for Stravinsky’s Oedipus Rex and was best known for his 1929 novel Les Enfants Terribles and the 1946 film adaptation Beauty and the Beast. After his death, in 1965, he was named the Honorary President of the Cannes Film Festival.

I once read that if you’re in a rut, creative or otherwise, you should read a biography of someone who did great things. Benjamin Franklin comes to mind, as does any social movement leader, but when I saw The Difficulty of Being, Cocteau’s collection of biographical essays—written in 1947— I was curious to know what this polymath had thought about life. As I thumbed through the copy in the bookstore, I noticed that the chapter headings read like Montaigne: “On conversation,” “On my style,” “On friendship,” “On death,” and “On beauty” are just a few.

In his introduction to Melville House’s Neversink Library edition, Geoffrey O’Brien, a critic and the Editor-in-Chief of the Library of America, notes that the book is written in “a mood of detached self-examination” and that Cocteau “makes himself his own portraitist … determined to work out some basic definitions.” He goes on to say, “It is most fundamentally a work of criticism, in which by paying close attention to his own writing process he creates a different kind of writing, opaque and deliberate.”

From my own reading, I found a poignancy in many of the questions Cocteau seeks to answer and the observations he puts on the page. Here is a very small selection of what is a great read—whether you choose to go from cover to cover or open at will.

my scan at 300 dpi, OCR'd, no ISBN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

d’une zone de l’homme où l’homme ne peut descendre, Virgile dût-il l’y conduire, car Virgile lui-même n’y descendait pas. Qu’ai-je à faire avec le génie ? Il ne cher­ che en moi qu’un complice. Ce qu’il veut, c’est un prétexte à réussir ses mauvais coups. Le principal, si notre action se divise, est de ne pas mêler nos efforts. Je ne me décide jamais pour l’une de ses branches sans m’amputer des autres. Je m’élague. Il est même assez rare que je dessine en marge d’un écrit. C’est pourquoi j’ai

des enfants. En 1904, nous rôdions autour de cette clôture et nous tentions l’escalade, debout sur les selles de nos bicyclettes. Mais assez dit. S’attendrir embrouille l’âme. On ne communique pas davantage cette sorte de souvenirs que les épisodes d’un rêve. Il est bon de se répéter que cha­ cun de nous en abrite d’analogues et ne nous les impose pas. Si je me suis un peu trop attardé à geindre, c’est que ma mémoire, n’ayant plus de lieu, devait emporter son bagage. Mais j’ai vite bouclé mes

les photographes, que je me demande si c’est bien elle, tant elle ressemble peu DU PA LA IS-R O Y A L à ce qu’ils en montrent. C’est-à-dire que le voyage d’un spectacle entre l’œil par où il pénètre et la main par où il sort doit changer le souffle en un son étrange, comme il arrive à travers le cor de chasse. Sur le rouge, il est difficile de ne pas s’accorder. Pour le reste je suppose que les objets qui ne me vinrent que roulés par quelque vague, durent, aux yeux des journalistes, prendre

comblera plus. C’est alors que des exercices feraient merveille. Toute une gym­ nastique propre à remettre en marche un mécanisme sur sa course et paresseux. Mais je n’ose y prétendre. Ces affaires nous demeurent un rébus autant que l’animal, le végétal, la semence ou l’œuf. Me voilà donc entre deux rythmes, sans équilibre, infirme dans ma substance et l’esprit boiteux. Malheur à qui s’en révolte. Une tentative de passer outre fausserait tout. Et ne me dites pas que peu importe, que si ce travail

employée à me dire «Etonne-moi», lui répondit : «C’est que... ce n’est pas commode. » A partir de 1917, Raymond Radiguet âgé de quatorze ans, m’apprit à me méfier du neuf s’il a l’air neuf, à prendre le contrepied des modes de l’avant-garde. C’est se mettre en mauvaise posture. On scandalise à droite. On scandalise à gauche. Mais, à distance, tous ces contrastes se rangent sous une même étiquette. Malin qui s’y débrouille. La jeunesse qui visite nos ruines n’y voit qu’un style. L ’époque dite

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