Frères et soeurs, une maladie d'amour
Marcel Rufo, Christine Schilte
Language: French
Pages: 312
ISBN: 2213611033
Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub
Par l'auteur, en 2000, de "Oedipe toi-même" (Anne Carrière), vendu en France a plus de 150 000 exemplaires, cette reflexion sur les relations fraternelles dans leurs aspects psychiques et psychologiques.
uniquement fière de son corps ou bien dans sa peau. Ces jeux ne sont pas dans la normalité car, à partir d’un certain âge, les adolescents évitent les contacts physiques répétés avec leur frère ou leur sœur. L'évolution normale de la sexualité de l’adolescent passe par la découverte de son propre corps et des plaisirs qu’il peut lui donner. Il apprend à se connaître par la masturbation qu’il pratique de manière intime. La nudité de ses proches le met très souvent mal à l’aise, lui qui est
proches. Après tout, n’est-ce pas l’idéal de faire de votre meilleur ami votre beau-frère ou de votre amie de toujours une belle-sœur complice ? Les réunions de famille ne peuvent qu’en être plus sympathiques. À mes yeux, il n’est pas plus incestueux de fonder une relation amoureuse avec une personne qui vous rappelle votre frère ou votre sœur que d’épouser votre cousin ou votre cousine, ce que la société accepte parfaitement. Dans tous les choix de partenaire sexuel entre sans doute une
varient considérablement selon le rang de l’enfant handicapé ou malade, le type d’affection dont il est atteint et sa gravité et l’âge des autres membres de la fratrie. Toutes ces données ont une influence sur les représentations que se font les enfants sains des difficultés de leur frère ou de leur sœur différents et sur la manière dont ces derniers s’intègrent dans la famille. Car je pense que l’intégration intrafamiliale est parfois plus compliquée que l’intégration sociale régie par la loi.
se font les adultes, parents et beaux-parents, de l’organisation de la vie au sein de la famille recomposée. Toutefois, cette cohabitation doit être gérée avec beaucoup d’attention. Il est en effet important que les frères et sœurs biologiques gardent des moments privilégiés avec chacun de leurs parents. Les enfants ont besoin de manifestations affectives personnelles, de se sentir aimés pour eux-mêmes, de retrouver aussi leurs grands-parents. Bref, ils veulent se savoir intégrés à un clan, à
ses parents ont décidé de lui faire partager sa vie avec un autre enfant. Il est vrai que l’enfant unique, centre de la famille, voire du monde familial s’il est le premier des petits-enfants, ne peut imaginer l’ampleur du séisme affectif que représente le fait de devenir aîné. Les parents m’amènent assez régulièrement des enfants qui les épuisent par leur caractère difficile et autoritaire et en ne vivant qu’accrochés à eux. Ils pensent rarement à me dire d’emblée qu’ils ont mis en route un