Les Gracques : Crise agraire et révolution à Rome

Les Gracques : Crise agraire et révolution à Rome

Claude Nicolet

Language: French

Pages: 251

ISBN: B00BO6QDWS

Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub


De décembre 134 à juin ou juillet 133 av. J.-C., dans la fièvre des partisans de Tibérius Gracchus, tribun de la plèbe en lutte contre le Sénat et les riches, dans la haine des nantis qui allaient les massacrer, les pourchasser, les juger, les condamner, un mythe s'effondre - celui de la sagesse et de l'équilibre du gouvernement de la République. Mais aussi celui de la solidarité profonde des Romains qui avait permis de triompher d'Hannibal. Ils se brisent sur la question sociale. La crise agraire qui couvait depuis les conquêtes a enfin éclaté. Elle va durer un siècle. Les contemporains ne s'y sont pas trompés, qui dès le départ ont le sentiment d'une rupture, d'une révolution : Rome pour toujours a changé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

persuasion, revenir de Messène. Archidamos étant mort en arrivant, Cléomène n’engagea point de poursuites pour ce meurtre, ce qui fortifia le soupçon qu’il en était responsable. Et pourtant Lycurgue, qu’il affectait d’imiter, avait rendu volontairement le trône à Charillos, le fils de son frère, et, craignant, si cet enfant venait à mourir, même de mort naturelle, d’en être rendu responsable, il resta longtemps à voyager un peu partout, hors du pays, et ne revint pas avant qu’il ne fût né à

pour et le contre, et qui le rendait capable de réfuter aisément tout ce qu’on lui voulait soutenir. Cicéron a mis dans la bouche de L. Furius l’argumentation de Carnéade contre la justice, sans doute parce que, traitant de la République, il avait le dessein d’amener la défense et l’éloge de cette vertu sans laquelle il était convaincu qu’on ne peut gouverner les États. Carnéade, au contraire, qui voulait réfuter Aristote et Platon, les deux plus fermes partisans de la justice, rassembla dans son

monopole des jurys qui était offert, par cette loi, à l’ordre équestre. Désormais, aux tentations des fermes générales allait s’ajouter, pour les familles de chevaliers, celle de la judicature. Il y aurait désormais deux carrières également possibles, également souhaitables, en quelque sorte parallèles. La hiérarchie sociale ne serait plus exclusivement calquée sur celle des magistratures : une autre voie, à vrai dire simple bifurcation, serait permise. Le chevalier, plutôt que de devenir, au

(Cnaeus POMPEIUS MAGNUS) : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 POMPEIUS RUFUS, Quintus : 1, 2 POMPONIUS, Marcus : 1, 2, 3 POPILLIUS LAENAS, Publius : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 POSTUMIUS ALBINUS, Aulus : 1, 2, 3, 4 POSTUMIUS ALBINUS, Lucius : 1, 2 POSTUMIUS, Spurius : 1 PSEUDO-PLUTARQUE : 1 PSEUDO-SALLUSTE : 1, 2, 3, 4 PTOLÉMÉE II Philadelphe : 1, 2, 3 PTOLÉMÉE VI Philométor : 1 QUINCTIUS FLAMININUS, Titus : 1, 2 RABIRIUS, Caius : 1 Romulus : 1, 2 ROUSSEAU, Jean-Jacques : 1,

de Gracchus et petit-fils de Scipion l’Africain, par peur d’un corbeau, n’écoutât pas les appels des citoyens. Il ajouta que pourtant cette honte, les ennemis du tribun n’en feraient pas un objet de risée ; ils en prendraient prétexte pour le décrier auprès du peuple en l’accusant d’exercer la tyrannie et de bafouer ses concitoyens. En même temps beaucoup de gens accouraient à la rencontre de Tibérius de la part de ses amis du Capitole pour l’inviter à se presser, en assurant que la situation

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