L'Arbre des possibles et autres histoires
Bernard Werber
Language: French
Pages: 272
ISBN: 2226143009
Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub
Vingt petites histoires sous forme de contes, de légendes, de mini polars. Bernard Werber nous offre avec L'Arbre des possibles des récits fantastiques où les dieux vont à l'école pour apprendre à gouverner les peuples, où les objets sont soudainement remplacés par leurs noms, où les gens ne savent compter que jusqu'à 20, où l'on part en vacances au XVIIe siècle sans oublier de se faire vacciner contre la peste... Foisonnement d'idées poétiques, de décors grandioses, de personnages drôles et truculents, ce livre révèle un nouvel aspect de l'œuvre de l'auteur des Fourmis et de L'Empire des anges
semaines mémorables. Ma main volait des objets dans les grands magasins, me plaçant dans le plus grand embarras face à des vigiles peu commodes, d’autant que, provocante, la traîtresse agitait volontiers les fruits de mes larcins sous le nez des cerbères postés à la sortie. Sans ma carte de police, je n’aurais jamais pu m’en tirer. En visite chez des amis, ma main gauche renversait, comme par inadvertance, statuettes et bibelots fragiles. Elle plongeait sous les jupes des dames les plus
montée pour le détruire mais les citoyens s’organisèrent et, grâce à leur courage et leur détermination, ils parvinrent à repousser les troupes ennemies. L’archevêché décida de changer de tactique. A défaut de prendre la ville, il suffirait d’en réduire l’influence. D’abord, lui dénier toute légitimité à exister et empiéter peu à peu sur son territoire. Puis, créer sur son flanc une autre nation qui, elle, clamerait haut et fort qu’il n’existait rien au-dessus du chiffre 10. C’était la réponse
cette énorme lampe cesse enfin d’éclairer. Oh oui, un instant de répit. Il avala d’un trait sa chope de café bouillant. Sa langue ne percevait plus ni le chaud ni le froid. — Pour ma part je n’irai plus jamais bronzer sur une plage, déclara Lucille, qui ressemblait de plus en plus à une métisse. — De toute manière je pense que ce genre de bronzage tiendra longtemps après la fin des vacances, plaisanta Pamela, à la peau encore plus foncée. — Dis donc, tu n’avais pas les cheveux lisses avant le
lorsqu’il ne jouissait pas encore de toute cette notoriété. C’est devenu un ami et il vient souvent dîner à l’Elysée. J’ai toujours apprécié son franc-parler, sa verve, j’aime son style. Je lis tous les jours ses chroniques dans La Presse et je les trouve très rafraîchissantes. — Mais n’êtes-vous pas choqué par certains passages ? — Il ne faut pas sortir ces expressions de leur contexte. C’est la langue utilisée communément et il était temps qu’un écrivain reconnu ait le courage de s’en servir
vous y préparer. Après, vous devez tout le temps le tenir par la bride. Un peuple, c’est comme un cheval fougueux, ça peut vous entraîner dans le fossé ou vers le sublime. Dans la classe de niveau 4, on me confia en exercice un petit peuple d’un millier de têtes à diriger : quelques vieillards, des malades, mais suffisamment de jeunes pour construire des maisons de branchages et constituer des milices armées. J’espérais des reproductions en grande quantité et, telle Perrette et son pot au lait