Contes nocturnes

Contes nocturnes

Language: French

Pages: 292

ISBN: B00DVOACJ6

Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub


Walter reprochait à ETA Hoffmann son "imagination enfiévrée", le lecteur, lui, ne peut que s'en réjouir et frémir à la fois de peur et de plaisir.

Des contes écrits en 1817, bijoux de la littérature fantastique, qui reprennent les thèmes du double, des fantômes, l'attirance pour le mal... Folie, terreur, inconscient, planent sur ces œuvres et ne peuvent laisser le lecteur indifférent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

fusse le plus misérable des hommes. Il a tout fait pour cela, mais le ciel ne l’a pas voulu. Depuis qu’il a appris la fondation du majorat, il me poursuit d’une haine mortelle. Il m’envie cette propriété qui, dans ses mains, s’envolerait comme un brin de paille. C’est le prodige le plus insensé qui ait jamais existé. Ses dettes excèdent de plus de moitié le patrimoine libre de Courlande qui lui revient, et maintenant il vient mendier ici, poursuivi par ses créanciers. — Et vous, son frère, vous

Plusieurs années s’étaient écoulées lorsque le baron Hubert revint pour la première fois à R…bourg. Il passa plusieurs jours à conférer avec le justicier, et repartit pour la Courlande. La construction du nouveau château fut abandonnée, et l’on se borna à faire quelques réparations à l’ancien. En passant à K… le baron Hubert avait déposé son testament dans les mains des autorités du pays. Le baron parla souvent, pendant son séjour, de sa mort prochaine dont il éprouvait le pressentiment. Il se

Conclusion58 Des années avaient passé. Mon grand-oncle reposait dans sa tombe. J’avais dès longtemps quitté ma patrie, et mes voyages m’avaient entraîné jusqu’au fond de la Russie. À mon retour, passant par une nuit d’automne bien sombre sur une chaussée le long de la Baltique, j’aperçus un feu qui brillait à quelque distance ; c’était comme une constellation immense, et je ne pouvais concevoir d’où venait cette flamme à une si prodigieuse élévation. — Postillon, criai-je, quel est ce feu que

combien est fragile la machine humaine qui ne peut résister à un éclat de fer brûlant ! » Au moment où l’on entassait les cadavres dans ces fosses immenses qui sont le tombeau du soldat, il visita le champ de bataille, couvert de morts et de blessés, d’armes brisées, de schakos, de sabres, de gibernes, et de tous les débris d’une bataille sanglante. Il vit aussi Napoléon au milieu de son triomphe, et l’entendit adresser à un adjudant, avec le regard et la voix retentissante d’un lion, ce seul

� keine Sehtkraft » (aucune force visuelle). Geneviève Bianquis affaiblit l’expression : � un regard qui semblait ne pas voir » (op. cit., p. 59). De même Philippe Forget : � pour un peu je dirais qu’elle n’y voyait pas » (op. cit., p. 88). 30.  Ici Hoffmann (ou le narrateur qui reprend la parole après les trois lettres précédentes) s’adresse directement au lecteur, dans le texte allemand. 31.  « Des images fantasques » : Loève-Veimars introduit le terme de fantasque là où Hoffmann n’utilise

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