Balade d'hiver, couleurs d'automne (La Petite Collection)

Balade d'hiver, couleurs d'automne (La Petite Collection)

Henry David Thoreau

Language: French

Pages: 64

ISBN: 275550028X

Format: PDF / Kindle (mobi) / ePub


Henry David Thoreau ne s’est jamais contenté d’admirer la Nature. Depuis sa retraite au milieu des bois, à Walden en 1845, jusqu’à ses longues promenades dans les forêts de la Nouvelle-Angleterre, il n’a eu de cesse de la parcourir. Jour après jour, il a scrupuleusement consigné dans son Journal, dont « Balade d’hiver » (1846) et « Couleurs d’automne » (1862) sont tirés, chaque détail observé au cours de ses excursions et la moindre variation du paysage.

Sensible aux saisons du déclin, périodes propres à la méditation, ce philosophe de la nature s’emploie à décrypter les signes d’une harmonie universelle au sein de laquelle l’homme doit trouver sa place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’est pas jusqu’aux sables eux-mêmes qui témoignent de l’influence mûrissante du soleil d’août et qui, à l’unisson avec les herbes grêles qui ondoient au-dessus, aient des reflets violacés. Les sables empourprés ! Telle est la conséquence de toute cette lumière absorbée par les pores des plantes et du sol. Toute la sève, tout le sang est désormais de la couleur du vin. Pour finir, nous avons non seulement la mer pourpre, mais aussi la terre pourpre. Le faux sorgho penché ou herbe des Indiens,

était totalement cachée par des feuilles qui venaient tout juste de tomber ; quand je les ai écartées et que je l’ai mise au jour, c’était comme de frapper la terre avec la baguette d'Aaron19, pour faire jaillir une nouvelle source. Avec elles, les terrains détrempés en bordure des marécages semblent secs. Dans l’un de ces marécages, où j’effectuais des travaux d'arpenteur20, croyant marcher sur une rive recouverte de feuilles, après être passé par-dessus la clôture, je me suis enfoncé dans l’eau

sans compter, avec leurs riches couleurs, les yeux ouverts des enfants chaque nouveau mois d’octobre. Nous n’allons pas leur demander de nous donner du sucre au printemps, alors qu’ils nous offrent un si beau spectacle à l’automne. La richesse gardée entre quatre murs peut être l’héritage de quelques-uns, mais elle est distribuée équitablement sur le terrain communal. Tous les enfants sans exception peuvent se délecter de cette moisson dorée. Il me semble évident que ces arbres devraient être

d’aller vivre seul dans les bois. Avec l’aide d’Emerson et d’autres amis, il construit une cabane en bois de pin au bord de l’étang de Walden et s’y installe le 4 juillet. 1846. Guerre du Mexique. Thoreau passe une nuit en prison pour refus de payer ses impôts à un État qui admet l’esclavage et fait la guerre au Mexique. 1847. Thoreau quitte sa cabane. 1849. Helen, la sœur de Thoreau, meurt de tuberculose. Publication de La Désobéissance civile. 1851. Parution de Moby Dick, d’Herman Melville.

comme à un joyeux bûcheron, un jeune homme au sang chaud, aussi jovial que l’été. La grandeur inexplorée de la tempête entretient l’entrain du voyageur. Elle ne nous traite pas à la légère et fait montre, au contraire, d’un doux empressement. En hiver, nous menons une vie plus intérieure. Nos cœurs sont chauds et enjoués, pareils en cela aux chaumières sous les congères, dont fenêtres et portes sont à moitié cachées, mais des cheminées desquelles la fumée s’élève gaiement. Les congères qui nous

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